Problèmes à l’école, 3 histoires pour les identifier et les résoudre
Le nouveau livre de la collection « les petites histoires Filliozat » que j’affectionne particulièrement. Écrit par Virginie Limousin et illustré par Eric Veillé.
Le harcèlement, nous avons tous un rôle
La première histoire parle de harcèlement. Elle y aborde les différents rôles : témoins, harcelé, harceleur, complice. Et ce que chacun peu ressentir.
Je suis contente que cette histoire dénonce l’inefficacité des punitions voir souvent l’amplification du problème qu’elles causent.
Par contre, comme dans la majorité des histoires de harcèlement, ce n’est pas l’enfant victime qui résout le problème. Il reste donc dépendant du bon vouloir des autres. Il n’est pas amené et accompagné pour résoudre le problème de harcèlement par lui-même. Comme il n’aura pas fait cet apprentissage, il pourra donc facilement se retrouver à nouveau dans une situation similaire avec un dénouement peut-être moins positif. N’est-il pas plus judicieux de l’aider à reprendre son pouvoir pour éviter qu’il soit constamment dépendant du bon vouloir des autres pour le protéger ?
On voit très clairement la passivité de l’enfant victime (l’enfant à lunettes) dans la résolution du problème de harcèlement. Quelle croyance va-t-il construire en lui ? Je suis incapable de me défendre seul, j’ai besoin des autres, sans eux je ne peux rien faire …
Ne me donne pas de poisson, apprend moi plutôt à pêcher – Mao Tsé Toung
La nouvelle maîtresse crie
La deuxième histoire, nous présente une maîtresse qui crie beaucoup sur ses élèves. J’apprécie le fait que dans l’histoire notre petite héroïne rejoue la scène vécue avec ses coussins. En ayant cette fois-ci le rôle du bourreau.
Les enfants rejouent souvent les événements difficiles vécus pour essayer de s’en libérer, soit avec des jouets ou d’autres personnes. Les enfants victimes de harcèlement, deviennent parfois plus violents avec leur cadet. C’est une façon de se réapproprier le pouvoir que son harceleur lui a volé. Une tentative de se guérir du traumatisme vécu. Cette attitude est un signe, un changement que les parents peuvent observer. Car la majorité des enfants ne parle pas de ce qu’ils ont subi à cause de la honte qui est associé et qui donne envie de se taire et de disparaître. Il faut donc être vigilant à ces signes.
La médiation, mieux que la punition
La troisième histoire dénonce le fait que souvent les enfants sont injustement punis. Parce que fréquemment, le surveillant ou l’enseignant n’a aperçu qu’une partie de l’histoire. Elle propose une alternative plus juste qui est la médiation et qui évite de sanctionner pour trouver une solution qui va régler la dispute sur le long terme.
Quand on est puni, on a honte, on est fâché et on se sent incompris. On a même envie de se venger.
Je vous recommande de lire ce livre avec votre enfant pour échanger sur les situations. Savoir s’il en a déjà vécues certaines. Comme tous les livres de la collection, les histoires s’adressent autant aux parents qu’à l’enfant. En proposant des solutions bienveillantes et respectueuses de tous.
Et puis pourquoi ne pas l’offrir à l’enseignant de votre enfant, ça pourra peut-être l’éveiller, s’il ne l’est pas déjà. Car malheureusement, dans beaucoup d’écoles, la punition est toujours utilisée alors qu’elle n’est aucunement efficace.